Le rouge et le blanc

Il y a déjà quelque temps, on avait parlé d’un chimiste hollandais qui s’était amusé à laisser pourrir un bol d’urine pendant quelques mois (oui parce que la science, parfois, prend des chemins saugrenus). Eh bien en fait il n’était même pas le premier à jouer à ça. À la suite de l’alchimiste allemand Hennig Brandt en 1669, ils sont plusieurs à tenter une drôle d’expérience alchimique avec de l’urine putréfiée. Spoiler: pas la peine d’essayer… non, ça n’aide pas à changer le plomb en or.

Par contre, on finit par obtenir une nouvelle substance blanche ou jaunâtre, qui brille un peu dans le noir, et s’enflamme de manière très vive. À l’époque les seuls « éléments chimiques » connus le sont depuis longtemps: ce sont les métaux courants, le soufre, l’arsenic et le carbone. Cette drôle de matière blanche est toute nouvelle; on va l’appeler phosphore : un très beau mot grec pour dire « porteur de lumière ».

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